L’état de santé de Bilal Diab en grève de la faim depuis le 1er mars et qui refuse tout liquide depuis dimanche est "très inquiétant", a estimé dans un communiqué l’organisation israélienne Médecins pour les Droits de l’Homme.
A la suite d’une demande auprès des autorités judiciaires, un médecin de l’organisation a été autorisé à rendre visite lundi à Bilal Diab (27 ans) originaire de la région de Jenine dans le nord de la Cisjordanie.
L’ONG israélienne a également pu rendre visite à Thaer Halahla (34 ans) de Hébron qui lui aussi observe une grève de la faim depuis le 1er mars mais qui accepte des liquides. Les deux Palestiniens sont hospitalisés dans une infirmerie d’une prison israélienne près de Tel-Aviv, selon la même source.
Une porte-parole de l’administration pénitentiaire israélienne, Sivan Weizman, a pour sa part affirmé à l’AFP que "les détenus en grève de la faim sont suivis médicalement".
Selon elle, au total 7 Palestiniens observent une grève de la faim. Le Club des prisonniers palestiniens affirme pour sa part que huit détenus refusent de s’alimenter.
Selon ce Club, Thaer Halahla est en détention administrative depuis juin 2010 et Bilal Diab depuis août 2011. Les deux hommes sont accusés d’être liés au Jihad islamique, un groupe radical palestinien, mais ils n’ont pas été inculpés.
Plus de 4.700 Palestiniens sont détenus par Israël, la plupart pour des motifs de sécurité, selon les dernières statistiques du ministère palestinien des Prisonniers.
Parmi eux, 320 sont placés en détention administrative, une mesure héritée du mandat britannique sur la Palestine, qui permet de garder en prison sans jugement des suspects pour des périodes de six mois indéfiniment renouvelables.
Le 1er avril, une détenue palestinienne, Hanaa Chalabi, qui avait fait une grève de la faim de 43 jours avait été libérée dans la bande de Gaza où elle a été exilée pendant trois ans.
Elle avait suivi comme d’autres détenus l’exemple de Khader Adnane, un prisonnier palestinien qui a obtenu en février de la justice israélienne l’assurance d’être libéré en avril, après 66 jours de grève de la faim.